SOMMAIRE
- Blanc,
rustique ou aux graines?
- Au levain
ou à la levure?
- Bien cuit ou pas
trop?
- Grillé ou
pas?
- Avec ou sans
gluten?
• Blanc, rustique
ou aux graines?
Les nutritionnistes
sont unanimes: plus le pain est foncé, mieux c’est. Cela signifie que la farine
utilisée est peu raffinée et offre un grain de blé toujours doté de son
enveloppe où se concentrent fibres, vitamines et minéraux.
- Plus une farine
affiche un petit numéro (55 pour la baguette classique, 65 pour la
tradition, 150 pour le pain complet), plus elle est blanche, pauvre en
nutriments et prompte à faire grimper le poids et la glycémie car débarrassée
des fibres ralentissant l’arrivée des glucides du pain dans le sang.
- À la baguette
blanche à l’indice glycémique très élevé (IG
78 à 90), préférez donc la tradition (IG57 à 75) ou le pain de seigle (IG58).
Le pain complet, allié des transits paresseux (2,5 fois plus de fibres),
affiche en revanche un IG élevé (IG 65 à 77)
- Quant aux pains aux
céréales, excellents, assurez-vous qu’ils soient vraiment préparés avec différentes farines
(avoine, épeautre...) et pas juste décorés de quelques graines en surface... Et
que ces graines soient bien pilées et bien cuites pour ne pas agresser le
côlon.
• Au levain ou à la
levure?
Tous deux permettent
de faire lever le pain. Mais le levain est un procédé naturel de fermentation
(via les bactéries de l’enveloppe du grain de blé) qui offre plus d’avantages.
- Un pain au levain monte plus
lentement et se conserve aussi bien plus longtemps qu’un pain gonflé à la
levure.
- Les vitamines et
minéraux du pain au levain sont mieux assimilés par l’organisme
et sa saveur acidulée permet de limiter l’ajout de sel.
- Quelle que soit la
farine utilisée, un pain au levain affiche un indice glycémique inférieur au
pain monté à la levure.
• Bien cuit ou pas trop?
Question de goût. Mais
pour la santé, mieux vaut préférer un pain bien cuit à son équivalent trop vite
sorti du four.
- Un pain bien cuit ne
colle pas aux dents, ce qui limite le risque de caries et la formation de plaque dentaire dues
à l’adhésion de ses glucides sur l’émail.
- Peu cuit, l’indice
glycémique du pain grimpe. Plus encore s’il est consommé chaud.
- Un pain bien cuit
est toujours plus digeste car la cuisson limite le travail de l’estomac.
- Une mie trop fraîche
favorise gaz et ballonnements, sauf à laisser un peu rassir le pain,
en préférer la croûte ou le choisir au levain dont la lente fermentation dégrade
l’amidon (sucre du pain) et en facilite l’assimilation.
À éviter: le pain de mie qui cumule farine
blanche, levure, lait, sel, sucre et lipides.
• Grillé ou pas?
Pour l‘OMS et
récemment l’Agence de sécurité sanitaire britannique, griller le pain doit se
faire avec discernement.
- Le pain est riche en
amidon et lorsque ce glucide est soumis à trop forte température, s’ensuit
une réaction chimique (glycation) qui le transforme en acrylamide, substance
potentiellement cancérigène. Il est donc recommandé de toaster couleur
"or" et non "brune" et surtout de ne pas faire brûler sa tartine.
- Gare aux pains
grillés industriels: contrairement au vrai pain, pauvre en lipides (0,3 à 1,2g/100g), les
biscottes sont grasses (5 à 8g de lipides/100g) et souvent gorgées de sirop de
glucose pour en améliorer goût et texture.
• Avec ou sans gluten?
Le gluten (ensemble de
protéines) est un ingrédient majeur du pain auquel il donne son élasticité.
Difficile donc de trouver du vrai pain sans gluten...
- Seules les personnes
atteintes de la maladie coeliaque (1% de la population) doivent définitivement
bannir blé, froment, épeautre, kamut, seigle et orge. Pour celles sensibles au
gluten sans y être intolérantes, le pain au levain, dont les bactéries
contribuent à dégrader le gluten lors de la fermentation, peut être
intéressant.